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Légendes

 

La marque des fesses du diable

(Saint-Lazare de Bellechasse)

Deux femmes qui se dépêchent à traire les vaches pour aller danser sont surveillées par le diable. Il laissera la marque de ses fesses sur le rocher.

 

Dans l'ancien temps, les "jeunesses" partaient tôt pour aller aux soirées de dense car ils devaient être de retour dans leur famille avamt dix heures. Par une chaude journée du mois d'août, Agathe et Marie avaient travaillé durement à la récolte pour terminer l'ouvrage au plus tôt, car il leur fallait aussi traire les vaches avant de pouvoir partir, vers sept heures, avec leur "cavalier". Comme toujours duranr la belle saison, la traite d'effectuait dans la cour de l'étable, parce qu'il y avait beaucoup de mouches dans l'écurie et que les vaches, pour s'en défendre, faisaient aller leur queue jusque dans la figure des "trayeuses". Ce soir-là, donc, les jeunes femmes, installées sur leur petit banc, la chaudière entre les genoux et le front appuyé contre la hanche de l'animal, mettaient une ardeur peu commune à traire les vaches: elles ne voulaient surtout pas faire attendre leur "cavalier".

Elles en étaient à égoutter le pis de leur dernière vache lorsqu'elles entendirent japper un chien derrière elles. Agathe jeta un regard distrait vers le lieu d'où provenaient les aboiements, ceraine d'avoir mal entendu puisqu'elles enfermaient toujours leur chien qui, autrement, venait faire bouger les vaches. Elle fut si saisie de ce qu'elle vit sur la grosse roche qui surplombait la cour qu'elle ne put même pas ouvrir la bouche pour en avertir sa soeur Marie. Là, derrière elles, assis en sauvage, sur la grosse roche, il y avait un grand diable accompagné de son chien. Ils les regardaient, comme ça, sans bouger, seul le chien se contentant d'aboyer de temps à autres.

Agathe finit par laisser échapper un cri suivi de peu par celui de sa soeur. Aussitôt, elles partirent à courir en direction de la maison, se souciant peu de renverser leur chaudière de lait chaud. Au même moment, les cavaliers, venus les chercher un peu plus tôt que d'habitude, arrivaient devant la maison. Ils eurent tout juste le temps de se ranger pour ne pas être précipités par terre par les jeunes filles qui passèrent à la fine épouvante en direction de la maison. Mais, par la porte laissée ouverte derrière elles, ils virent le bras d'Agathe qui pointait vers la grosse roche.

Ce soir-là, personne n'alla à la danse, et l'on fit venir le prêtre qui bénit les marques des fesses laissées sur la grosse roche par Satan et son chien.

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